Qu’est-ce que la politique monétaire ?

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La politique monétaire représente l’ensemble des mesures financières édictées par l’autorité financière pour réguler le flux monétaire. Elle se traduit par le contrôle des prêts bancaires ainsi que celui de leurs taux directeurs et d’intérêt. Par ailleurs, sa mise en œuvre permet de maîtriser l’inflation, relancer l’économie et stabiliser les taux des changes.

Comment la masse monétaire agit-elle sur l’économie ?

Les monétaristes et les keynésiens ont émis différentes analyses pour comprendre l’effet de la politique monétaire sur l’économie.

L’analyse des monétaristes

Lorsque le flux de monnaie est très élevé dans une économie, les particuliers disposent d’un pouvoir d’achat appréciable. Ils peuvent s’acheter aisément les biens et services qu’ils désirent. Mais, au fil du temps, la production devient insuffisante pour satisfaire les besoins. La conséquence qui en découle est la flambée des prix des biens. Celle-ci donne lieu à une inflation de l’économie.

À l’inverse, une faible masse monétaire ne permet pas aux ménages de disposer d’un fort pouvoir d’achat. Les biens de consommation sont disponibles en quantité suffisante. Mais les particuliers ne disposent pas d’assez de ressources financières pour accroître leur niveau de consommation. L’économie entre alors en déflation. Tel est le point de vue des monétaristes à propos de la politique monétaire d’une économie.

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Le point de vue des keynésiens

Les économistes keynésiens estiment que l’accroissement de la masse monétaire n’induit pas forcément une inflation. Ils soutiennent que l’augmentation du flux monétaire stimule également la consommation et par conséquent le besoin en production. La main-d’œuvre inactive constituée par les chômeurs sera mise à contribution pour accroître la production. Au final, les prix des biens n’augmentent pas puisque la production couvrira la demande en consommation. Dans cette hypothèse donc, l’augmentation du flux monétaire contribue à la croissance économique et au plein emploi. 

Se fondant donc sur cette analyse, ils déduisent qu’à l’inverse une politique restrictive freine la croissance économique.

Les moyens de la politique monétaire : les prêts, taux directeur, taux d’intérêt

La fluctuation de la masse monétaire se fait par les prêts entre banques et ceux accordés aux ménages. Dans ce sens, la banque centrale peut mener une politique monétaire restrictive ou expansive.

L’approche de limitation du flux monétaire.

La banque centrale prête de l’argent aux banques commerciales à un taux directeur bien défini. Les banques secondaires à leur tour octroient des prêts aux particuliers à des taux d’intérêt réglementaires. Pour limiter le flux monétaire, la banque centrale restreint ses prêts et augmente son taux directeur. Suite à ces restrictions, les banques commerciales disposent alors de moins de liquidités. Ils revoient à la hausse également leur taux d’intérêt. Les ménages se retrouvent en difficulté pour obtenir des crédits. De même, les taux de crédits entre banques secondaires s’accroissent.

La stratégie d’expansion monétaire

La banque centrale accroît ses prêts aux banques secondaires et abaisse son taux directeur. Cette politique monétaire induit l’accroissement de la demande de crédits des banques commerciales. Celles-ci ont donc de la facilité à prêter de l’argent auprès de la banque centrale. Elles disposent ainsi d’assez de liquidités pour à leur tour, octroyer davantage de prêts aux ménages. 

D’autres mesures de politique monétaire 

L’abaissement ou l’élévation des taux directeurs n’induisent pas ipso facto les effets escomptés. L’application de ces politiques monétaires conventionnelles lors de la crise économique de 2008 s’est révélée inefficace. Pour ces raisons, d’autres stratégies spécifiques peuvent être adoptées. Dans ce sens, la banque centrale peut procéder au rachat de titre de créance détenue par les banques secondaires. Cette opération permet à ces institutions de renflouer leur trésorerie et d’accroître leur capacité d’octroi de prêt.

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